Identifier et surveiller : les technologies de sécurité
L’identification et la surveillance – qui étaient a priori conçues comme deux activités distinctes – sont désormais très liées, voire confondues, et cette assimilation est allée croissante avec l’adoption des technologies de sécurité présentées comme un dispositif hautement scientifique de lutte contre les risques et les dangers actuels et futurs. Dans ce cadre, identifier signifie non seulement assigner une identité reconnaissable à un individu par le moyen de critères relativement stables, mais aussi pouvoir connaître ses mouvements, ses actes, ses relations, ses goûts, et même ses projets.
Parallèlement, surveiller ne revient plus seulement à suivre le comportement d’un dispositif, d’une mesure, d’un système, une mesure mais implique également de pouvoir l’identifier avec certitude à partir de ses habitudes, de ses réglages, de ses comportements et itinéraires. Cette confusion est générée par le déploiement de technologies sophistiquées de sécurité qui procèdent à l’identification d’un appareil, d’un système ; d’une mesure et à sa surveillance à partir de l’examen de ses caractéristiques de base ou de fabrication et inchangeables, ce que l’on appelle le
« bios ».
Cette chronique a pour objectif de mettre l’accent sur les processus et logiques qui ont mené les Etats, les organismes internationaux – comme l’Organisation
de Internationale de Standardisation ( ISO) – et les individus à adopter les nouvelles
«technologies de sécurité » comme instrument extrêmement puissant de lutte contre les risques et les dangers. Ces technologies sont toutes reliées à des bases de données qui dématérialisent l’identification et la surveillance, les rendant ainsi de plus en plus intrusives. Cela n’est pas sans générer un certain nombre de problèmes quant à la protection de l’activité industrielle et l’encadrement juridique et sans susciter certaines résistances.
Elle a pour ambitions de :
- Contribuer à l’amélioration de la sécurité dans les entreprises industrielles de toutes tailles, de tous secteurs d’activité ; toutes tailles ;
- Rechercher, pour une meilleure compréhension mutuelle et en vue de l’élaboration d’un compromis durable entre les entreprises à risques et la société civile, les conditions et la pratique d’un débat ouvert prenant en compte les différentes dimensions du risque ;
- Favoriser l’acculturation de l’ensemble des acteurs de la société aux problèmes des risques et de la sécurité.
- Rechercher, pour une meilleure compréhension mutuelle et en vue de l’élaboration d’un compromis durable entre les entreprises à risques et la société civile, les conditions et la pratique d’un débat ouvert prenant en compte les différentes dimensions du risque ;
- Favoriser l’acculturation de l’ensemble des acteurs de la société aux problèmes des risques et de la sécurité.
Pour atteindre ces objectifs, TSE 3P s’implique pour favoriser le rapprochement entre les chercheurs de toutes disciplines et les différents partenaires autour de la question de la sécurité industrielle : entreprises, collectivités, organisations syndicales, associations. TSE 3P incite également à dépasser les clivages disciplinaires habituels et à favoriser, pour l’ensemble des questions, les croisements entre les sciences de l’ingénieur et les sciences humaines et sociales.